Dans le livre Maternités : miracles et malédictions, Noémie Fachan, créatrice du personnage de Maedusa, nous présente 19 portraits de Gorgones aux prises avec des injonctions diverses et variées à la parentalité….

Une page du livre m’a particulièrement touchée : la page 154 parlant du suicide des mères. Je vous retranscris ici ses mots.

 » Le suicide est la deuxième cause de mortalité des futures ou jeunes mères en France, après les maladies cardio-vasculaires.

Les raisons sont nombreuses :

• Le peu de soins et d’attention portés aux mères après l’accouchement, du moment que les enfants vont bien.
• Le manque d’information, voire les mensonges, sur ce qui attend concrètement les jeunes parents : le corps post partum, les difficultés de l’allaitement, les effets de la privation de sommeil sur la santé mentale, les inévitables tensions entre les conjoints…
• Les violences obstétricales beaucoup trop répandues.
• La parentalité qui creuse les inégalités entre les hommes et les femmes : diminution des chances pour les femmes d’accéder à un meilleur poste, congé paternité d’un mois maximum, charge maternelle…
• La pression sociétale sur la maternité, le jugement permanent des mères.
• La solitude des mères qui sont encouragées à penser que, si elles ne parviennent pas à performer la maternité idyllique, c’est de leur faute.

En parler ne noircit pas le tableau.

En parler permet de conceptualiser toutes ces difficultés et d’être moins pris de court lorsqu’elles débarquent.

En parler permet de normaliser ces écueils et que les femmes qui en font l’expérience se sentent moins seules.

En parler permet de responsabiliser davantage les conjoints.

En parler à permet à toute la société d’avancer et de mettre en place des aides et des soutiens pour les mères.

En parler sauve des vies «